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Pour lutter contre l’érosion et la pollution des sols, une zone tampon a été créée sur les berges de la rivière Kinabatangan, en Malaisie. Une initiative qui permet également de favoriser la biodiversité.
Depuis plusieurs années, Nestlé s’investit dans des projets de sauvegarde des espaces naturels menacés afin de réduire l’impact de ses activités sur l’environnement. C’est ainsi que le géant de l’agroalimentaire a initié un programme baptisé Project RiLeaf dans l’état de Sabah, à l’est de la Malaisie. Objectif : faire en sorte que les humains et la nature puissent à nouveau cohabiter sereinement.
Dans cette région du globe, l’agriculture s’est beaucoup tournée vers la production d’huile de palme. En raison de la disparition de la ripisylve originelle et du ravinement des sols, les eaux du Kinabatangan ont été dégradées par l’accumulation de sédiments et de produits phytosanitaires. Afin de donner une chance à la rivière de se soigner par elle-même, il n’y avait pas d’autre choix que de lui donner un sérieux coup de pouce en recréant une ripisylve sur les bords de la rivière Kinabatangan. Grâce à cet ensemble de formations boisées qui suit le tracé du lit du cours d’eau, les berges revégétalisées permettent de créer une zone tampon entre les espaces occupés par les activités humaines et les espaces naturels. Véritables filtres, les ripisylves jouent un rôle écologique important pour le maintien de la biodiversité forestière et de la qualité de l’eau.
Un million d’arbres
Lancé en septembre 2011, le Project RiLeaf a déjà permis de planter un million d’arbres sur les berges, ainsi que sur une bande de terre de plusieurs dizaines de mètres de large, la fameuse zone tampon. Une sorte de coulée verte qui s’étend sur une surface de 2700 hectares de sols anciennement dégradés. Chaque hectare de terrain comprend entre 500 et 1.500 arbres, tous issus d’espèces indigènes. Leurs racines – de même que la végétation basse qui s’y développe – permettent non seulement de stabiliser les sols et de limiter leur érosion, mais également de filtrer les eaux de ruissellement, qui s’écoulent ensuite dans le Kinabatangan.
Favoriser la biodiversité
Cette zone tampon, si elle n’est pas interdite aux humains, est en revanche strictement protégée, au même titre que n’importe quel corridor biologique. A long terme, l’idée est en effet de permettre à la faune et à flore de coloniser pleinement ces espaces rendus à la nature. D’un point de vue social, le Project RiLeaf aide également les petits producteurs d’huile de palme, notamment en leur proposant une source de revenus supplémentaire via les différents chantiers de reboisement de la zone tampon. Fort de son succès, Nestlé a récemment annoncé élargir son Project RiLeaf en Malaisie. Le projet initial autour de la rivière Kinabatangana a d’ailleurs été prolongé jusqu’en 2023, avec l’objectif de planter un total de 3 millions d’arbres. Cet étalement dans le temps permet à la nature de reprendre progressivement ses droits.